Louis Potier

  • Nouveaux traitements pharmacologiques des complications cardiaques et rénales du diabète : les agonistes des récepteurs des kinines

 POTIER L(1,2,3); SHENOUDA D(1) ESCOUBET B(4) GOBEIL F(5); MARRE M(1,2,3); ROUSSEL R(1,2,3); ALHENC-GELAS F(1); BOUBY N(1)

 (1)INSERM U1138, Centre de Recherche des Cordeliers, Paris, France ; (2) Diabetology, Endocrinology and Nutrition Department, AP-HP, Bichat-Claude Bernard Hospital, Paris, France ; (3) Paris Diderot University, Paris 7, Paris, France ; (4) CEFI, Paris Diderot University, Paris, France ; (5) Department of Pharmacology, Sherbrooke University, Sherbrooke, Quebec, Canada

 louis.potier@gmail.com

 Introduction: La néphropathie et la cardiopathie diabétique sont des complications fréquentes et sévères du diabète. Le système kallicréine-kinine (SKK) est un système peptidique vasomoteur qui agit via deux récepteurs, B1 et B2. Il existe de nombreux arguments en faveur d’un rôle bénéfique du SKK sur le développement des complications du diabète. Récemment, de nouveaux agonistes peptidiques, spécifiques des récepteurs B1 ou B2 ont été développés. Nous avons déjà montré que ces agonistes avaient un effet protecteur sur les lésions d’ischémie-reperfusion cardiaque et lors d’une ischémie périphérique chez la souris diabétique. Le but de ce projet est de tester ces agonistes sur le développement de la cardiopathie et de la néphropathie diabétique.

Méthodes: Induction d’un diabète par injection de streptozotocine.

Traitement chronique  par agonistes B1 ou B2. Traitement pendant 3 mois. Quatre groupes de 10 rats : contrôle non diabétique, contrôle diabétique, diabétiques traité par l’agoniste B1 et traité par l’agoniste B2.

Suivi du développement des anomalies cardiaques et rénales (échocardiographie, albuminurie, histologie,…)

 Résultats: Nous n’observons pas de différence de pression artérielle entre les groupes. La glycémie des rats traités par B1 diminue progressivement sans toutefois se normaliser. Il n’y a pas de différence sur le test de tolérance à l’insuline, suggérant un effet protecteur du B1 sur les cellules β pancréatique.  Le diabète induit une protéinurie significative par rapport au contrôle non diabétique. Celle-ci est diminuée significativement par  le traitement par B2. Le diabète induit  une hypertrophie ventriculaire gauche sans anomalie fonctionnelle. Aucun effet du traitement par B2 n’est mis en évidence sur les paramètres cardiaques.

 Conclusions: De manière inattendue, nous avons montré que l’agoniste B1 avait un effet protecteur sur le développement du diabète induit par la streptozotocine, probablement lié à un effet du B1 sur le pancréas. L’agoniste B2 semble avoir un effet néphroprotecteur qui reste à confirmer. Le diabète induit une hypertrophie ventriculaire qui n’est pas modifié par le traitement par B2.